Se penchant sur le récent discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, un journal israélien prétend que le Hezbollah aurait fait l’acquisition d’« une arme stratégique et dangereuse ».
Yediot Aharonot, qui se réfère à des « sources de renseignement occidentales », évoque « une dangereuse arme stratégique » que la Résistance libanaise « pourrait employer contre Israël ». Cette information n’a provoqué aucune réaction du Hezbollah dont le secrétaire général a appelé il y a deux jours « Israël à démanteler sa centrale atomique de Dimona » comme il a démantelé « ses réservoirs en ammoniac installés à Haïfa » pour les déloger dans le sud d’Israël.
Nasrallah, dont la probité et la sincérité sont reconnues par les Israéliens eux-mêmes, a promis qu’Israël serait « grandement surpris » si l’idée lui venait d’attaquer le Liban. Le secrétaire général du Hezbollah a affirmé que son mouvement est parfaitement capable de transformer « la menace nucléaire israélienne contre les autres pays » en une « menace pour Israël lui-même ».
Ces propos ont déclenché une vive polémique en Israël où les autorités en sont toujours à « endiguer la menace nucléaire » qui pèse contre le port de Haïfa. En effet, les usines d’ammoniac de la ville, où habitent des milliers d’Israéliens, pourraient se transformer en bombes à fragmentation si elles étaient prises pour cible par les missiles à longue portée de la Résistance. Depuis 2016 et l’alerte lancée par Nasrallah à ce sujet, le port de Haïfa est le théâtre de vifs agissements de la mairie et des sociétés de production d’ammoniac à qui on demande de déloger leurs installations. Ces installations devraient être déployées à Dimona dans le Néguev, au sud d’Israël. Après le récent discours de Nasrallah, la grande question que se pose Israël tout entier est la suivante : et si le Hezbollah prenait pour cible le Néguev, vers où transférer le site nucléaire de Dimona ?
